C’est sa grande résilience qui permet à Mary-Sophie de se qualifier pour joindre les rangs de l’équipe canadienne et participer au relais 4 x 200 m libre lors des JO de Tokyo. Elle obtient le 2e meilleur temps (1:57,53) lors des qualifications (et bat son propre record), mais ne participe pas à la finale où l’équipe décroche la 4e place. Toujours positive, Mary-Sophie sort de cette expérience en souhaitant travailler encore plus fort pour monter sur le podium dans trois ans.


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Inspirée par ses parents, qui ont tous deux fait des essais olympiques dans son sport, Mary-Sophie a eu la piqûre de l’eau toute petite. Depuis le début, son rêve est toujours le même : aller aux Jeux olympiques et inspirer la prochaine génération! Souriante et sensible aux autres, Mary-Sophie encourage sans relâche ses camarades sur le bord de la piscine. Elle est une précieuse coéquipière.

Le parcours de Mary-Sophie n’a pas été un long fleuve tranquille, mais plutôt une route ponctuée d’embûches. Lorsque le centre où elle s’entraîne ferme en 2016, Mary-Sophie quitte le Québec pour se joindre à un club professionnel de natation en Turquie. Elle est alors âgée de 17 ans, la plus jeune de l’équipe de 11 nageurs et l’une des deux seules filles. Mary-Sophie démontre une volonté incroyable pour surmonter toutes les difficultés de son exil : vivre loin de ses proches et plonger dans une nouvelle culture. Forte, elle s’adapte et passe 1 an et demi à s’entraîner sans relâche, déterminée à atteindre ses objectifs. Lorsque son corps démontre des signes de surentraînement, elle rentre au pays. Elle souffre alors de 4 tendinites, internes et externes. Elle n’arrive même plus à tenir une fourchette dans sa main. Elle doit prendre une pause forcée pour soigner ses blessures physiques, mais aussi psychologiques, car elle traverse une phase de dépression qui l’amène même à détester son sport. Après six mois à l’écart de la natation, elle décide toutefois d’y revenir. Déterminée plus que jamais, elle reprend l’entraînement et sa lancée vers son rêve olympique.

En 2019, aux Championnats panaméricains qui se déroulent à Lima, Mary-Sophie remporte 3 médailles d’argent et une de bronze. Son retour à la compétition est alors remarqué par plusieurs. La même année, elle rejoint l’International Swimming League (ISL) qui ressemble à plusieurs égards à la Ligue nationale de hockey. Il s’agit d’une ligue où des nageurs, parmi les meilleurs au monde, compétitionnent devant des milliers de partisans. Appartenir à cette ligue lui permet de pratiquer son sport de manière professionnelle. Par ailleurs, Mary-Sophie se démarque pour son aisance redoutable à nager toutes les courses possibles au sein de l’ISL. Toutes! Elle passe du 50 m dos au 400 m quatre nages, puis du 200 m papillon au 200 m libre, sans difficulté. En 2020, elle s’est d’ailleurs classée comme étant la nageuse ayant parcouru le plus de kilométrage de courses dans l’ensemble de la ligue!

Mary-Sophie figure comme étant la seule athlète à avoir franchi le cap des 100 records québécois en compétition! Sur la liste de ses records s’ajoute celui d’être l’une des 3 athlètes (féminine et masculin) à avoir réalisé un record canadien dans toutes les catégories d’âges : 11-12; 13-14; 15-17 et senior. Mais tout cela, vous l’apprendrez si vous fouillez pour en savoir plus sur sa vie, car Mary-Sophie est une athlète de haut niveau humble et discrète. Et elle est tout à fait lucide quant aux difficultés qu’elle a connues dans son sport. Lorsqu’à l’adolescence sa croissance fulgurante change complètement sa morphologie, elle perd ses repères dans l’eau. Elle entend alors des entraîneurs dire que, pour elle, la natation c’est fini. Ce premier coup est difficile à encaisser, mais elle continue son chemin, tantôt avec succès, tantôt avec quelques contre-performances qui ébranlent sa confiance. En 2018, lorsqu’un entraîneur commente son poids et son physique, Mary-Sophie flirte avec les troubles alimentaires. Mais ce sont aussi ces épreuves qui ont nourri sa détermination, sa force et son âme d’athlète de haut niveau.

Aujourd’hui, à 21 ans, Mary-Sophie est heureuse de ses réussites et de son expérience aux JO, mais surtout fière de son parcours, unique. De nature généreuse, elle est toujours ravie d’applaudir les victoires de ses compatriotes. Quand elle n’est pas au bord de la piscine ou en salle d’entraînement, elle donne libre cours à sa créativité. Elle écrit de la poésie et peint avec un talent remarquable. Mary-Sophie est aussi douée pour la communication et s’intéresse à tout ce qui touche à l’art. Passionnée, elle bouillonne de projets! Surveillez-la avec attention, car elle sera des JO de Paris en 2024, c’est écrit dans le ciel!

 

Conférence La leçon de courage de Mary-Sophie

En obtenant son billet pour les Jeux de Tokyo à l’été 2021, Mary-Sophie Harvey était loin de se douter qu’elle allait par le fait même réussir à émouvoir et à sensibiliser autant de gens sur la détresse psychologique qui guette trop souvent les athlètes de haut niveau.

Dans la foulée de l’aveu de fragilité psychologique de l’Américaine Simone Biles et de la Canadienne Ellie Black, Mary-Sophie n’a pas hésité à parler à cœur ouvert de son propre parcours de la combattante.

Son rêve olympique l’a conduite jusqu’à la dépression.

Dans le cadre de sa conférence, Mary-Sophie se confie sur son cheminement ponctué d’embûches, abordant au passage une tentative de suicide et le rôle crucial qu’a joué sa mère, Stéphanie Matte, dans son processus de rétablissement.

Soumise très jeune à la pression d’être à la hauteur des attentes, en termes de performances, mais aussi d’apparence physique, Mary-Sophie encaisse également des commentaires de ses entraîneurs sur son poids. Ils attendent d’elle qu’elle entre dans les standards morphologiques des autres nageuses. Une série de mauvaises performances s’enchaînent, la déception la gagne et le sentiment de laisser tomber tout le monde. Mary-Sophie vit ses premières crises de panique. En plus du mal à respirer, elle frôle les troubles alimentaires.

Mary-Sophie s’accroche à son rêve olympique, à force d’entêtement et de patience. Travaillante et résiliente, elle met les bouchées doubles à l’entraînement. Expatriée en Turquie pour poursuivre la pratique de son sport, elle en demande trop à son corps : elle s’inflige quatre tendinites aux épaules. Un matin, confrontée à une douleur insupportable, elle n’arrive même plus à lever sa fourchette au petit déjeuner. On lui conseille de prendre une pause et de laisser son corps guérir.

« Tous mes rêves venaient de s’écrouler. Je me disais encore une fois que les gens avaient raison, que je n’étais pas à la hauteur. C’est là que je suis tombée en dépression. », raconte-t-elle.

Alors qu’elle prend une pause de la piscine, elle sort tous les soirs, dans les clubs. Pour oublier la douleur qu’elle a en elle. À la fin de cette pause de six mois, elle doit prendre une décision : continuer à nager ou se retirer. Elle choisit de persévérer.

La réadaptation est longue. Elle voit aussi une psychologue plusieurs fois par semaine pour apprendre à effacer tous les commentaires qui l’ont blessée et qui la rendent malade. C’est un moment décisif.

Vous connaissez la suite de l’histoire. Mary-Sophie a repris la voie vers son rêve olympique jusqu’à faire partie de l’équipe canadienne en 2021. Pourquoi a-t-elle choisi de persévérer? Comment est-elle parvenue à surmonter ses doutes et ses blessures? Qu’a-t-elle appris de son parcours en montagnes russes? Voilà quelques-unes des questions auxquelles elle répond dans le cadre de sa conférence, sans oublier toutes les thématiques qu’elle aborde avec authenticité et transparence.

Thématiques :

  • Gestion de la pression
  • Performances et contre-performances
  • Troubles alimentaires
  • Santé mentale (troubles de panique, dépression, tentative de suicide)
  • Échecs et déceptions (blessures)
  • Résilience
  • 2021 - Jeux Olympiques de Tokyo 2020 - 4e place - relais 4 x 200 m libre
  • 2019 - Jeux panaméricains Lima - 2e place - relais 4 x 200 m libre féminin
  • 2019 - Jeux panaméricains Lima - 3e place - 400 m quatre nages individuel
  • 2019 - Jeux panaméricains Lima - 2e place - 200 m papillon
  • 2019 - Essais Olympiques de Tokyo - Qualification comme nageuse relais
  • 2017 - Championnat du monde FINA - Finaliste
  • 2016 - Championnats panpacifiques junior - 1ere et 3e place
  • 2015 - Championnats du monde juniors - Représentation du Canada
  • 2014 - Championnats groupes d’âge d’Australie - Représentation du Canada
  • 2014 - Championnats Pan Pacifique juniors - Représentation du Canada
  • 2013 - Championnats du monde juniors FINA - Représentation du Canada
  • 2019 - à ce jour - Nageuse professionnelle, Energy Standard Swimming Club, ISL
  • 2017 - Pro Swim Series de Mesa et d’Austin
  • Jeux Olympiques
  • Team Canada swimming
  • All Tides
  • FNQ Natation
  • ISL Energy Standard
  • Maples3
  • Naakbars
  • Self Cocktail
  • Sudio
  • Hard Swim Shop
  • Formulaire Je veux engager Mary-Sophie Harvey

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    • 02
    • 2021